Échangeur de Bagnolet : des militants écologistes dénoncent les dégâts environnementaux

des militants d'alternatiba à l'échangeur de Bagnolet

Les militants de trois associations se sont mobilisés aux abords de l’autoroute traversant la Porte de Bagnolet ce mardi matin afin de demander des mesures d’aménagement immédiates pour l’échangeur A3. Ils pointent les dégâts sur l’environnement et la santé des habitants.

À la Porte de Bagnolet, ce mardi matin, des militants ont déployé une banderole depuis les abords de l’échangeur de l’A3 avant d’allumer des fumigènes. Les associations Alternatiba Paris, Verdragon et Front de Mères dénoncent le “monstre écologique” que représente cet échangeur.

Chaque jour, entre 200 000 et 300 000 voitures passent par cet échangeur. “Il y a urgence à agir ! ”, explique Gabriel Mazzolini, porte-parole d’Alternatiba et membre de Verdragon. “Problèmes d’asthme, de respiration,… l’impact de ce trafic autoroutier sur la santé des riverains est palpable !”

“Enfouir le complexe autoroutier est une fausse solution !”

L’action a lieu alors que les communes – dont Bagnolet, Montreuil et Paris – se sont saisies du sujet et planchent actuellement sur trois ou quatre scénarios, allant d’une simple rénovation jusqu’à l’enfouissement de l’essentiel des infrastructures routières. Une rencontre entre les communes et la préfecture a été repoussée au mois de juin.

“Enfouir le complexe autoroutier est une fausse solution ! On déporte seulement la pollution sur les points d’entrée et de sortie du tunnel. De plus, ce projet demande un investissement colossal et des travaux d’une vingtaine d’années.”, dénonce Gabriel Mazzolini. À la place, les associations proposent des alternatives, comme une réduction de la vitesse sur cette portion, une amélioration du réseau de transport en commun ou encore une végétalisation des abords de l’axe routier.

En toile de fond, cette action est menée afin de dénoncer l’injustice sociale face à la pollution. “Cet axe se situe dans un quartier populaire, loin du centre de Paris. Ce sont une fois de plus les plus pauvres qui subissent !”, conclut Gabriel Mazzolini. Dix jours plus tôt, Alternatiba s’était déjà fait entendre lors de leur courte invasion de l’aéroport du Bourget, dédié à l’aviation d’affaires, afin de dénoncer les inégalités entre plus riches et plus pauvres dans les émissions de CO².

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