#1/9 – Téhéran, premières impressions

découverte de Téhéran, capitale de l'Iran

Téhéran bouscule. La capitale de l’Iran est une ville pleine de surprises et de caractère. Mes pas me portent autour de Lalehzar Street, entre Imam Khomeini Square et le Bazar de Téhéran. Voici mon premier témoignage sur Téhéran.

Téhéran, une ville pleine de personnalité

Première chose, Téhéran ça sent la vieille voiture, l’essence, la chaleur, le bitume brûlé. Les klaxonnes ne cessent jamais, le bruit des moteurs est permanent. Ensuite, la ville est grise et sur elle se pose une nappe jaunâtre de pollution. Les rues de la capitale iranienne sont si polluées que mon nez fini par me brûler à chaque inspiration après deux jours à me balader. Les montagnes de l’Alborz situées au nord de Téhéran ne sont plus visibles en milieu de journée.

Marcher dans la capitale d’Iran

La ville est basse. Dans le District 12 de Lalehzar, où je loge les premiers jours de mon voyage à Téhéran, les immeubles ne font pas plus de 3 étages. La ville est très étendue et malgré ses 9 millions d’habitants, marcher dans Téhéran est facile. Les boutiques de téléphonie, de bijoux et de lustres se succèdent. Au-dessus d’elles, on trouve des ateliers. En face de ma chambre d’hôtel, un atelier de couture tourne jour et nuit. Dedans, les artisans travaillent les voiles et les pantalons sous le regard protecteur du portrait d’Imam Ali.

L’atmosphère des rues de Téhéran lors du Ramadan

Lors du Ramadan, on ne croise presque aucun touriste dans le centre de la ville. Et la nuit venue, la ville déverse les travailleurs des ateliers et les commerçants dans les rues. Les hommes se rassemblent autour des vendeurs de lentilles, de riz et de poulet installés à même la rue. On n’hésite pas à manger assis devant les maisons, le long du trottoir ni à déborder sur la route. Les hommes mangent en silence ou parle doucement pendant que les vendeurs crient après les commandes.

promenade dans le centre de Téhéran

La dangereuse traversée des avenues de Téhéran

La journée, la route est un flux perpétuel de voitures, taxis jaunes et autobus. Le sport national, c’est la traversée des boulevards. Pour limiter le nombre de morts, des ponts ont été érigés. Sur ces ponts, on en a profité pour placer de publicités pour lancer la promotion de la dernière application de lecture du Coran, faire l’apologie du jeun du Ramadan ou encore la gloire de la Révolution Islamique de Khomeini.

Sur Enghelab Street, il n’y a pas de pont. Mais il y a beaucoup de voitures. 6 voix pour 8 rangées de voitures lancées à plein régime. Deux octogénaires iraniennes me demandent de les aider à traverser. Pour mon baptême du feu, je me retrouve alors tiré par le bras pendant que mes deux acolytes jouent de la canne et vocifèrent sur les voitures qui ont oublié les bonnes manières.

Les iraniens à Téhéran, élégance et ouverture

Les iraniennes à Téhéran sont très élégantes. Elles portent un niqab très léger et la mode est de le mettre au maximum en arrière, par défiance au régime peut-être. Les hommes portent le pantalon-chemise à manches longues. Dans les grandes villes d’Iran, je n’ai croisé aucune femme porter le voile noir. Le code vestimentaire en Iran est assez simple. Ne pas voir les genoux pour les hommes, se couvrir le haut de la tête pour les femmes.

Dans la capitale iranienne, on se sert même du vêtement pour provoquer le conservatisme du régime. Il peut arriver de croiser un jeune téhéranais avec un tee-shirt Megadeath ou d’entendre du hip-hop iranien – enregistré à l’étranger – sortir des enceintes d’un magasin situé à deux pas d’une gigantesque fresque murale des gardiens de la révolution Khomeini et Khameini.

Je poursuis mes pas dans cette capitale toujours plus étonnante avant de rejoindre mon hôte Téhéranais.

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